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4-7 octobre

4 octobre.

 

J’ai besoin d’air. Bien sur que je respire, mais je respire un air putride, lourd. J’étouffe. Épuisée de voir sans voir. Je regarde bien les paysages autour de moi, mais j’y suis comme insensible. Comme si je n’appartenais pas à ce monde. Cette goutte de rosée, éclat de diamant quand vient s’abattre un rayon de soleil, cet arbre immense, le bruit du ruisseau, le chant des oiseaux. Cela ne m’atteint plus. Je regarde le néant et lui, en retour, il m’étreint dans ses bras; sangsue qui aspire ma vitalité, qui boit, absorbe mes désirs. Il ne me laisse que le strict minimum à ma survie, mais pas assez pour vivre. Coincée dans ce monde, marchant au ralentit. J’attends. J’attends le renouveau. La renaissance de mes cendres tel un phœnix. Puis-je renaître ?

 

 

5 octobre.

 

Le mal qui me ronge boit tout espoir. Je me sens seule. Terrible solitude. Si impuissante. Je divague. Je deviens paranoïaque. J’ai toujours peur. Le bonheur des autres me fait peur. Comment peuvent ils être heureux quand autour d’eux des gens ne le sont pas. Comment peuvent-ils être si aveugles? Ce fléau qui bouffe les faible de l’intérieur.... La douleur du cœur c’est pire qu’un cancer. La guérison est lente, très lente. On en ressort affaiblit. Mais avec le temps on se fortifie, enfin je crois.

 

6 octobre.

 

J’ai envie de crier. J’aimerai qu’on m’entende, qu’on me comprenne. Je ne veux plus voir leur regard compatissant, cela me dégoûte. Ils ne comprennent rien. Je ne demande pas de la pitié. Je demande de la tendresse, des actes d’amour. Je souhaiterais qu’ils me prennent dans leur bras. Ce taire. Partager ma souffrance, juste quelques secondes, un instant dans leur bras. Ne rien dire, seulement écouter nos cœurs qui battent, ressentir ce lien qui nous unis. Entrelacés, partagé ce moment de douleur et de repos. Quelques secondes pour.... le repos du cœur. Unique larme qui coule le long de ma joue.

 

7 octobre.

 

Vide. Le vide. Ma vie est vide de sens. Yeux sans vie. Mon image : fantôme blafard. J’erre dans cet hôpital où j’ai demandé mon internement. Il faut que je me coupe du monde, que j’apprenne à m’aimer pour apprendre à avancer dans un monde où il y a tant de gens. Bons ou méchants. Des gens qui courent, qui me regardent, me jugent, qui hurlent. Qui êtes-vous pour me juger quand moi-même je ne peux être juste envers moi même. Qui êtes-vous pour me juger, quand moi-même je suis incapable de juger les autres. Laissez moi seule. Il faut que j’apprenne à me sentir bien en étant seule pour pouvoir me sentir bien en étant entourée.

 

*suite*

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