8-9 octobre

8 octobre.

Détresse, détresse d’un corps, d’un esprit. Désarroi d’un cœur qui pleure. Je suis envahie de pensées négatives, noires. Destructrices. Haine d’un corps sans force. Faiblesse d’un esprit soumis et qui ploie devant la force des autres. J’ai du mal à me tenir debout, je suis frêle, mes nerfs me lâchent. Crise démentielle. J’ai mal, je tremble. Mon corps est si fatigué.... J’ai perdu le contrôle, cela me fait peur. Tapons dans un mur voir ce que je ressens. Aïe j’ai mal. Poing qui enfle ! Retape, plus fort. Brise ton corps autant que ton esprit est brisé. Évanouissement.

9 octobre.

Qui suis-je ? Question récurrente. Toujours présente dans la conscience et dans l’inconscience. Perte d’identité, perte de l’amour , on ne peut aimer une ombre. Je peux passer des heures devant le miroir. Je n’accepte ni mon extérieur, ni mon intérieur. Ce corps... je le déchire à coups de larmes, à coups de lames. Il faut que j’arrête de vouloir mourir. Il faut que je retrouve mes rêves et mes espoirs. Mais il y a trop de tristesse en moi, de déceptions. Trop de mensonges. Haine, j’ai la haine de ce monde. Il était une fois... moi contre tous. Une petite fille égarée à qui le bonheur des autres fait trop de mal. J’ai 17 ans et j’ai l’impression d’en n’avoir que 5 tellement je ne comprends rien à ce qui se passe autour de moi et qui s’en fou. Inconsciente, je repousse mes limites, je n’ai pas peur d’affronter la mort. Je fais tout pour y aller. Et pourtant, je suis autant fatiguée qu’une personne sur le point de rendre la vie. Lasse de tout, j’ai trop vécu. Voilà ce que je suis: une petite fille irresponsable qui dans son corps a atteint 80 ans. Perdue dans un monde froid et hypocrite. Je suis une fille brisée par la violence des propos des gens qui l’entourent, qui n’a confiance en rien, qui ne croit plus en rien. Une fille qui rejette son corps, mutilée par ses propres mains, elles-même déchirées, le mur s’en souvient. Je suis là dans ce monde, je n’ai rien demandé et pourtant je suis là. Qui m’a demandé mon avis? On m’a voulu, ok je reste, autant vous faire honneur. Mais regardez bien ce que vous m’avez fait. Il était une fois.... mon désarroi !!!